Le Cedrus libani Atlantica Pendula, est une forme à la fois insolite et très belle du Cèdre de l’Atlas, dotée d’un port très étalé et extrêmement pleureur qui fait tout son charme. De croissance lente, ce surprenant conifère forme au bout de longues années une masse plus haute que large, qui retombe en cascades d’un vert sombre légèrement argenté. Son développement, contrairement à celui du cèdre de l’Atlas classique, est très modéré, ce qui permet de l’intégrer plus facilement dans un jardin de taille modeste. Il constitue un sujet d’exception que l’on installera en isolé ou même, pourquoi pas, au bord d’une pièce d’eau qui reflètera son image dans un grand élan de romantisme.
Le Cedrus libani subsp atlantica, plus connu sous les noms de cèdre de l’Atlas, cèdre bleu ou encore cèdre argenté, est considéré comme étant une sous-espèce du cèdre du Liban. Il s’agit d’un conifère majestueux, originaire de l’Atlas, le célèbre massif montagneux qui s’étend au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Ce conifère imposant atteindra dans la nature 30 à 40 mètres de hauteur. Il montre un port tabulaire à l’âge adulte, et une silhouette plus longiligne que son cousin le cèdre du Liban. Cette essence de lumière est dotée d’une excellente longévité. Il se distingue des autres cèdres par ses rameaux dressés, ses aiguilles courtes et peu piquantes.
Le cultivar ‘Pendula’ s’en distingue par un port fortement pleureur, une croissance plus lente et un développement nettement réduit. A maturité, il dépassera rarement 4 m de hauteur pour 6 m d’envergure. Cet arbre forme un tronc assez court, qui se divise près de la base en grosses branches lgèrement dressées. Les rameaux secondaires sont très retombants, presque verticaux. Ils portent un feuillage en aiguilles d’un vert assez sombre, aux reflets gris-argenté du plus bel effet. La “floraison” a lieu en début d’automne. Chaque individu porte des cônes femelles de couleur jaune rougeâtre, aplatis au sommet, de 5 à 7 cm de longueur et des chatons mâles de forme cônique et de couleur brune. Les graines mettent 3 ans pour mûrir. Elles sont nichées entre les écailles des cônes femelles et sont munies d’une aile longue de 2 cm.
Le Cèdre pleureur de l’Atlas mérite une place de choix dans le jardin. Majestueux mais de stature raisonnable, il s’installe en isolé sur une pelouse, bien en vue pour profiter de sa belle silhouette. On peut aussi, dans un jardin romantique, le placer au bord d’une grande pièce d’eau. Dans ce cas, il jouera le même rôle ornemental qu’un saule pleureur, tout en ayant beaucoup moins d’exigeances vis à vis du sol. En effet, le cèdre de l’Atlas est non seulement très rustique, mais s’avère capable de pousser dans des sols ingrats, pierreux, secs en été. Il se prête également très bien à la culture en bonsaï.
Le genre Cedrus rassemble seulement 3 à 4 espèces que l’on nomme communément en fonction de leur lieu d’origine : cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica), de l’Himalaya (Cedrus deodara), du Liban (Cedrus libani) et de Chypre (Cedrus libani subsp. brevifolia syn.Cedrus brevifolia). Ces espèces de résineux réparties depuis le Maroc jusqu’à l’Himalaya offrent des silhouettes remarquables qui sont pyramidales puis qui évoluent, excepté chez le cèdre de l’Himalaya, vers un port tabulaire caractéristique suite au fléchissement de la flèche.
Dans la nature, le cèdre de l’Himalaya peut culminer à 75 m alors qu’il ne dépasse pas 15 à 20 m en culture, tout comme les autres cèdres atlantica et libani. Les formes à feuillage doré (Cedrus deodara ‘Aurea’, ‘Kelly Gold’) se limitent à 8-10 m de hauteur sur 3 de diamètre et les formes pleureuses (Cedrus atlantica ‘Glauca Pendula’, Cedrus deodara ‘Pendula’), entre 3 et 5 m de haut pour une extension de 10 à 15 m !
Il va sans dire que la plantation d’un cèdre demande réflexion car il serait dommage de devoir couper un spécimen aussi précieux que remarquable, après toutes les années nécessaires à son développement. Comme on l’a vu, il existe des cultivars à port étroit adaptés aux petits jardins. Songez aussi qu’il est possible de faire pratiquer une éclaircie du houppier par un grimpeur-élagueur apte à pratiquer une taille douce. Cet art de la taille évite de dénaturer la silhouette de l’arbre tout en facilitant la pénétration du vent, diminuant ainsi les risques d’arrachage de l’arbre.
Ces conifères sont peu exigeants en matière de sol et de climat. S’ils poussent plus vite en sol fertile, profond et frais, ils s’accommodent de conditions beaucoup moins favorables et de la sécheresse estivale une fois établis.
Port
Floraison
Feuillage
Botanique